
Les prothèses
Les prothèses Flex foot fabriqués par la marque Ossür, sont spécialement conçues pour la course, elles sont le choix de la majorité des athlètes handisports. Elles remplacent le pied, la cheville et le mollet.
On les décompose en 3 parties : l’emboiture qui fait l’intermédiaire entre la prothèse et le moignon, le manchon qui est entre l’emboiture et la partie en carbone, et le pied prothétique aussi connu sous le nom de lame conçue en carbone qui permet le contact avec le sol.
Le carbone est choisi comme matériau pour sa légèreté, sa rigidité et son retour d’énergie.
Les 1e jeux paralympiques ont eu lieu en 1960 à Rome, 400 athlètes y ont participés. Depuis cette date le nombre de participants ne fait qu’augmenter chaque année puisque en 2008 il y avait 4200 participants soit une augmentation d’environ 315 athlètes à chaque jeux.
La prothèse Flex foot fut essayé tout de suite aux jeux paralympiques de 1980, après sa création en 1976 par un américain. Cela provoque une forte progression puisque en 1976 il y avait 2000 athlètes et qu’en 1980 nous sommes passés à 2900 athlètes, soit une progression 3 fois plus grande que la moyenne calculé précédemment. Je veux expliquer maintenant cette progression fulgurante.
Je vais désormais me pencher sur la prothèse et l’étudier précisément. Voyons les forces exercées sur celle-ci lors du contact avec le sol. La lame s’écrase sous la force du poids de la personne, cette force est représentée par la flèche P en orange. La force exercée par la prothèse, représentée par la flèche Rs en rouge, est plus importante que la force d’un membre valide, cette force est représentée par la flèche Fm en violet. La lame en carbone permet une meilleure restitution de l’énergie, 90% contre 60% pour un membre valide. En effet le système agit comme un ressort, la lame se fléchit, emmagasine l’énergie et la renvoie, cela permet une propulsion. Plus la lame se déforme et s’écrase, plus il y a une perte d’énergie, alors que plus la lame est rigide, plus la restitution d’énergie est importante, c’est pourquoi le carbone est utilisé car celui-ci est très rigide.
Comparons maintenant le déplacement de la jambe d’une personne valide avec celle d’une personne ayant une prothèse Flex foot. Sur ce schéma est représenté les 2 mouvements.
Pour le coureur valide, lors de l’atterrissage, une chaine continue de muscle tout au long de sa jambe pousse sur le sol. Toute leur énergie est libérée pour le propulser au moment où il bascule vers l’avant.
Pour un coureur ayant une prothèse Flex foot, ses fessiers travaillent 2 fois plus puisqu’il n’a pas de mollet. Sa prothèse se plie sous son poids au moment de l’atterrissage et se détend comme un ressort au décollage, procurant un supplément d’énergie.
Les performances d’un athlète valide restent meilleures que celle d’un athlète équipé d’une prothèse Flex foot, nous pouvons voir dans ce tableau que les résultats de Michael Johnson reste meilleures que ce d’Oscar Pistorius mais que plus la distance est longue, plus l’écart est négligeable.
En effet, comme on peut le voir sur cette photo, les technologies actuelles ont permises à Oscar Pistorius, un athlète amputé des 2 jambes, de participé aux jeux olympiques de 2012 à Londres avec les valides. Cela a créé une grande polémique, beaucoup pense qu’il était avantagé par ses prothèses. Cela est en partie vrai : le poids de la prothèse est plus faible que le poids d’une vrai jambe, ce qui lui donne un avantage au niveau de la fatigue, ensuite il est impossible pour lui de se blesser et enfin le carbone a des propriétés élastiques qu’une jambe n’a pas. Donc en effet Pistorius est avantagé sur la phase de vitesse de pointe mais cela n’a pas que des avantages. La prothèse est très raide, il est donc difficile de tenir l’équilibre notamment au moment du départ, ensuite il y a une jonction entre le corps et la prothèse, et enfin il n’a pas la sensation du sol. Donc malgré son avantage sur la 2e phase de la course, Pistorius est désavantagé au moment du départ et de la prise de vitesse.